Les jeunes, la route et l'alcool
Manifestation en Février 2006
Organisée par notre infirmière scolaire, madame Morzewski.
L’alcool est en cause dans plus d’un accident mortel sur 3. Et si les conducteurs impliqués sont rarement des alcooliques, c’est que le risque surgit bien avant qu’apparaisse l’état d’ébriété.
En permanence sur nos routes, 2 % à 3 % de conducteurs sont au volant avec une alcoolémie supérieure au seuil légal. Ce sont rarement des alcooliques, et ce ne sont pas toujours les mêmes personnes. Les nuits de week-end, ce pourcentage est multiplié par 10 (jusqu’à 30 %). Il s’agit dans près d’un cas sur deux de jeunes sortant de discothèques, de soirées, etc… Dans un tiers des accidents avec conducteur «alcoolisé», le véhicule impliqué est seul sur la route. Le risque d'accident mortel est multiplié par : 2 à 0,5 g/l, 10 à 0,8 g/l, 35 à 1,2 g/l.


Dans tous les cas, ne vous fiez pas à vos impressions et gare aux idées fausses !
Les jeunes de 18-24 ans forment une catégorie à risque pour les accidents de la route : alors qu'ils représentent environ 10 % de la population, ils forment plus de 20 % des tués et blessés graves de la circulation. En 2004, 3 301 jeunes, passagers ou conducteurs de voiture, ont été tués ou blessés gravement.


57 % des jeunes tués le sont en fin de semaine, dont 61 % la nuit. La nuit, la rase campagne, le fait qu'un seul véhicule soit impliqué sont d'autres éléments typiques. Ajoutons la voiture pleine de copains, un conducteur bien «imbibé» d'alcool... une distance moyenne parcourue de plus de vingt kilomètres pour se rendre en discothèque... et on a le cadre type de l'accident de jeune - aux conséquences souvent catastrophiques.
La consommation d'alcool des 18-24 ans se concentre en fin de semaine. Selon un sondage de l'Ifop pour La Prévention Routière, les Agea et la FFSA, la consommation moyenne d'alcool au cours d'une soirée s'établit à cinq verres. Et l'association «fête = alcool» devient quasi-systématique - sans parler du cumul, de plus en plus fréquent, avec d'autres substances comme le cannabis ou l'ecstasy.


Mais les jeunes ne boivent pas qu'en «boîte». Ils le font même plus souvent dans les cafés ou chez des copains, comme l'indique l'étude «de faisabilité pour la mise en place d'expériences de "conducteurs désignés "auprès de jeunes» (commanditée par La Prévention Routière à l'institut Fors recherche sociale, mars 1999). D'où l'intérêt de responsabiliser les conducteurs sur la question de l'alcool au volant.